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Prison ferme pour Sylvie Andrieux. Les raisons du verdict Marseille --- 22 Mai 2013 --- Sylvie Andrieux, élue socialiste des Bouches-du-Rhône, a été condamnée à un an de prison ferme par le tribunal correctionnel de Marseille, ce mercredi matin. Elle était accusée d’avoir détourné plus de 700 000 € de subventions de la région Paca à des fins de clientélisme électoral, une peine supérieure aux réquisitions. Une peine sévère C’est une peine supérieure aux réquisitions. Sylvie Andrieux a été condamnée à trois ans de prison, dont deux avec sursis, ainsi qu’à une amende de 100 000 € et à cinq ans d’inéligibilité. Le tribunal s’est montré plus sévère que le parquet qui avait requis, lors du procès en mars, deux ans de prison avec sursis et 50 000 € d’amende à l’encontre de l’élue des quartiers Nord de Marseille, reconnue coupable de détournement de fonds publics. Sylvie Andrieux était absente au prononcé du délibéré et s’exprimera devant la presse ce mercredi après-midi, pour annoncer un éventuel appel, qui aurait un effet suspensif sur sa condamnation. L’un de ses avocats présents n’a pas fait de commentaires. Une vingtaine de prévenus Parmi la vingtaine de prévenus, son ancien attaché parlementaire Rolland Balalas a été condamné à 30 mois avec sursis et un ancien responsable d’association présenté comme le pivot du « système », Boumédienne Benamar, a écopé de 30 mois ferme et 30 000 € d’amende. Le tribunal a prononcé deux relaxes dont celle d’un ex-fonctionnaire de la région jugé pour complicité, Jean-Guillaume Lalange. Les autres condamnations ne dépassent pas un an ferme. Les coupables devront également rembourser solidairement la région, partie civile, à hauteur de 716 593 €. Embarrassant pour le PS local Dans cette affaire, l’une de celles qui embarrassent le PS dans les Bouches-du-Rhône, Sylvie Andrieux était soupçonnée d’avoir détourné de l’argent de la région, dont elle fut vice-présidente de 1998 à 2009, pour rétribuer des « relais électoraux » dans les quartiers où elle est élue parlementaire depuis 1997. L’enquête avait été ouverte à la mi-2007 après le signalement à la justice, par la cellule Tracfin de Bercy, de flux financiers suspects sur les comptes d’associations censées œuvrer à la réhabilitation des quartiers. Elles se sont avérées des coquilles vides, l’argent servant à assurer un train de vie confortable à leurs dirigeants qui aidaient Sylvie Andrieux à se faire élire. À l’audience avait été décrit un système bien rodé reposant parfois sur la menace, le vice-procureur Jean-Luc Blachon évoquant « un procès de voyous » dont le système de défense épousait celui de la parlementaire.

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